Sommaire

• I) Présentation du cannabis
• II) Généralités sur la culture
  • A - La lumière
  • B - La température
  • C - Le taux d'humidité
  • D - La ventilation
  • E - Le substrat et les pots
    
  • F - L'arrosage
  • G - Le PH
  • H - Les engrais / nutriments
• III) Installation de l'espace de culture
  • A - Liste du matériel/a>
  • B - La tente de culture
    
  • C - Contrôle des odeurs
  • D - La lumière
  • E - La ventilation et la gestion climatique
    
• IV) La culture du cannabis
  • A - La germination des graines
  • B - La croissance
  • C - La floraison
  • D - La récolte

Pour faire pousser du cannabis en intérieur il faut utiliser des ampoules qui génèrent beaucoup de lumière et dans un spectre précis. Cette "plage de couleur" varie selon la période de vie de la plante (croissance ou floraison). Idéalement il faut utiliser deux types d'ampoules, un pour la croissance et l'autre pour la floraison.

Dans ce guide destiné aux débutants, mais aussi pour des raisons de facilité et de budget, nous utiliserons un type d'ampoule adapté aux deux phases de vie de la plante mais cette technique consomme légèrement plus d'électricité.

L'ampoule utilisée sera une ampoule à vapeur de Sodium Haute Pression (HPS) de 600Wtts (Sylvania Grolux) dotée d’un spectre mixte idéal pour une superficie de 1m².

Sachez que cette configuration, même si gourmande en énergie, peut vous suffire du début de votre récolte jusqu’à la fin et vous offrir des rendements de 350gr à 550gr.

Il est également important de noter que la lumière ne pénètre pas de plus d’un mètre dans votre culture. Il est donc inutile d’avoir des plantes trop grandes.

A l’extérieur le passage d’une période à une autre se fait automatiquement tandis qu’à l’intérieur c’est nous qui devrons le provoquer. Le cycle jour / nuit est différent avec le cannabis automatique parce que celui-ci déclenche automatiquement sa floraison, sans tenir compte du changement de cycle. Nous reviendrons là dessus plus loin dans nos explications.

Pour gérer la durée de l'allumage nous utiliserons un minuteur, il permet de choisir quand fonctionne un appareil. Nous laisserons donc la lumière allumée 18h ou 20h par jour durant tout le cycle de vie d'une variété automatique ou pendant 18h pendant la croissance et modiferont ensuite le cycle de lumière à 12h par jour pour déclencher la floraison d'une variété féminisée.

Attention : Lorsque la lumière s'éteint il ne faut sous aucun prétexte pénétrer dans la salle de culture pour ne pas perturber le cycle jour/ nuit des plantes.

La température idéale se situe entre 22° et 26°.

Attention : Il ne faut surtout pas dépasser les 29° pour ne pas arrêter le développement de la plante, en effet à cette température les stomates (haut de la plante) se ferment et la plante ne grandit ou ne fleurit plus. Dans le sens contraire nous déconseillons de descendre en dessous de 18°.

Il est important de mesurer la température sur la partie la plus haute de la plante, celle qui reçoit le plus de chaleur mais aussi celle qui donnera une grande partie de la production.

Pour calculer la température nous utiliserons un thermomètre / hygromètre à sonde qui mesurera la température mais aussi l'humidité. Un thermomètre à sonde dispose d'un cable d'environ 1m20 pour prendre les mesures à un endroit très précis (haut des plantes) et peut généralement mesurer les maximums et les minimums.

En cas de forte chaleur vous devrez augmenter la puissance de ventilation afin d'enlever le plus de chaleur possible, voire même d'utiliser un climatiseur. En cas de froid important vous devrez utiliser un chauffage soufflant. Il est important de rester dans la fourchette 18 - 27°, idéalement 22 - 25°.

Au même titre que la température, l'humidité est un facteur important pour un développement rapide et sain de vos plantes.

L'humidité permet une croissance rapide et une meilleure assimilation des nutriments.

Le taux d’humidité varie quant à lui en fonction du stade d’évolution de la plante.

Attention : Dès que les fleurs sont formées et deviennent compactes il ne faut pas dépasser les 60% d'humidité afin d'éviter de développer des moisissures et des champignons.

Pour mesurer le taux d'humidité nous utiliserons notre thermo-hygromètre à sonde. Pensez à vérifier les maximums et les minimums.

Vous serez peut être amené à augmenter l'humidité de l'air (surtout en croissance), pour cela nous vous conseillons un humidificateur 3 (ou 5) têtes avec son flotteur. C'est un appareil qui fait vibrer une cellule à très haute fréquence et pulvérise des molécules d'eau. L'eau se transforme en une fumée et le taux d'humidité augmente.

Si l'humidité est trop importante vous devrez augmenter la puissance de votre extraction. D’une manière générale il est très important d’avoir une bonne ventilation afin de bien contrôler votre taux d'humidité.

Il existe des systèmes automatisés qui permettent de contrôler automatiquement ces facteurs, mais nous ne les aborderons pas ici mais dans un prochain guide.

Le CO2 est très important pour un bon développement de vos plantes. Le meilleur moyen d’obtenir un taux de Co2 correct est d’utiliser un bon système de ventilation et de renouveler l'air.

Nous utilisons pour cela un intracteur et un extracteur d’air, le premier se chargeant d'amener de l’air « neuf » dans notre tente alors que le second se destine à extraire l’air « usé » ainsi que la chaleur dégagée par la lampe et l’espace clos.

Afin de brasser correctement l’air au niveau des plantes et d’assurer une répartition homogène de la chaleur et du taux d’humidité nous utiliserons un ou plusieurs ventilateurs. Si vous utilisez deux ventilateurs alors placez les angles opposés afin d'optimiser le brassage de l'air.

La ventilation directement au niveau des plantes permettra aussi de renforcer vos plantes en les « sollicitant » un peu et assurera une meilleure évacuation de la chaleur générée par la plante. Privilégiez des ventilateurs oscilants afin de ne pas deshydrater la plante.

Comme il s’agit d’un guide pour débutant nous n’aborderons que rapidement ce sujet et nous ne parlerons que de la culture en terre.

Nous vous conseillons d’utiliser une terre composée en partie de terreau (70%), de coco (30%) pour faciliter la respiration. Il existe là aussi des terres spécialement conçues pour la culture du cannabis comme la BioBizz All Mix, la BioBizz Light Mix ou la Bat Special. Nous reviendrons plus tard dans un autre guide sur les substrats, les pots et l'optimisation de l'espace.

Attention : Les plantes automatiques sont plus rapides, plus petites et prennent moins de place que les variétés féminisées classiques. Mais pour obtenir une récolte plus importante nous devons en faire pousser plus, certains utilisent même des pots de 7L et mettent jusqu'à 20 plantes par m².

Des pots de 11 litres nous permettront de bien optimiser votre espace de culture et seront suffisamment grand pour accompagner vos planes jusqu’à la fin de la floraison.

L'arrosage est un aspect très important de la culture du cannabis parce que c'est par là qu'arrive les nutriments de votre plante.

Attention : Il est très important de ne pas trop arroser, c'est une des erreurs les plus souvent commises par les débutants. N'arrosez pas non plus avec de l'eau trop froide.

Votre plante supportera très bien de ne pas être arrosé pendant deux ou trois jours, voire plus pendant les premiers jours de sa vie. Il n'y a cependant pas de règle précise pour savoir quand et combien arroser. Mais il est préférable pour la culture en terre de gros arrosages espacés plutôt que de petits arrosages réguliers.

Nous vous recommandons de grater les deux ou trois premiers centimètres de terre de votre pot, s'ils sont bien secs alors vous pouvez arroser. Arroser toujours lentement afin que l'eau est le temps de bien pénétrer la terre. Si vous voyez de l'eau sortir sous le pot c'est que vous avez trop arrosé.

Vous pouvez également soulevé un peu votre pot pour en estimer le poids, avec un peu d'habitude vous saurez comment arroser vos plantes. Toutes les plantes de cannabis n'ont pas les mêmes besoins, vous devrez régilièrement vous adapter.

Le PH est le rapport entre acidité, neutralité, et basicité dans une solution.

Le PH d'une solution nutritive est très important pour une parfaite assimilation des nutriments par les racines.

Il doit être réglé entre 6 et 6,5 pour la culture en sol.

Pour mesurer le PH vous devez utiliser un testeur de PH. Il en existe plusieurs selon votre budget et la précision souhaitée.

Si le PH de votre solution est trop élevé vous devez utiliser du PH down, et s’il est trop faible vous devrez utiliser du PH up. Pour cela rajoutez quelques gouttes dans votre solution d’arrosage, attendez un peu et refaites le test jusqu’à obtenir la valeur voulue. Si vous avez trop diminué votre PH vous pouvez rajouter de l'eau dans votre solution au lieu d'utiliser du PH +, cette solution est plus saine et plus économique.

Attention : Selon les eaux 1ml seulement de PH - ou de PH + peut suffire pour un arrosoir de 10 litres.

Votre liquide d’arrosage aura un PH qui varie également en fonction des engrais utilisés, vous devez faire votre mesure après l’apport de nutriments.

Apporter des nutriments via des engrais à vos plantes est très important. Il existe plusieurs méthodes allant de la plus chimique à la plus biologique.

Cependant il existe un point commun entre tous les engrais : les minéraux dont il sont composés.

Ils sont toujours présentés sous la forme N-P-K :

Ces informations sont indiquées sur l’emballage. Par exemple 5-1-9 signifiera 5% de N (azote), 1% de P (phosphore) et 9% de K (potassium).

Les besoins du cannabis en engrais évoluent selon la période de vie de la plante. Il faudra par exemple en début de développement plus d’azote (N) afin de développer les racines et le tissu végétal de la plante et pendant la floraison nous augmenterons progessivement les quantités de phosphore (P) et de potassium (K) tout en diminuant au maximum le taux d’azote (N).

Nous vous recommandons d’utiliser directement une gamme d’engrais complète. Vous aurez ainsi différentes bouteilles adaptées à la période de vie de votre plante.

Les gammes de Metrop ou Canna Terra par exemple sont parfaitement adaptée à la marijuana. Vous pouvez trouver des exemples et des tableaux d’usage : Fiche pratique gamme d'engrais.

Vous pouvez utiliser de l'engrais dans un arrosage sur deux, ou maximum deux arrosages sur trois.

Attention :  Respecter les dosages et à ne pas sur-engraisser vos plantes. Vous obtiendrez le résultat inverse, apparition de maladie, brûlure des racines, diminution de la récolte… C'est, comme le sur-arrosage, une des erreurs les plus souvent commises par les débutants.

Les gammes d’engrais spécialement développée pour le cannabis incluent également d’autres éléments que le N-P-K comme les oligo-éléments appelés aussi micronutriment (Bore, Cobalt, Fer, Manganèse, Zinc, Cuivre bien évidemment exempt de métaux lourds) et certaines comme sont spécialisées dans ces besoins comme l’Amino Root pour les racines ou l’Amino Bloom pour la floraison.

Quoiqu’il arrive il faut utiliser les engrais adaptés au bon moment pour votre plante et de ne surtout pas trop arroser, parce que si le cannabis adore l’eau il a également de grands besoins en oxygène.

Important : Il faut arrêter d’apporter de l’engrais à votre plante les deux dernières semaines (minimum) et n'arroser qu'avec de l'eau afin de ne pas nuire à l’arôme de la plante, c'est la phase de rinçage.

Pour une saveur plus sucrée et pour un meilleur rinçage certains cultivateurs travaillent le "Flushing" en complément de leur rincage à l’aide de Canna Flush afin d’éliminer les excès de sels de votre substrat et aider à "nettoyer" la plante.

La liste donnée ici peut légèrement variée en fonction de votre situation, elle couvrira malgré tout la plupart des cas de figures.

N'oubliez jamais qu'une bonne capacité d'adaptation est très importante pour réussir sa culture, ainsi s'il vous manque du matériel ou si vous rencontrez un imprévu dites vous qu'il existe une solution.

• Tente
  • 1 armoire Dark Room 120
• Lumière et électricité
  • 1 ampoule 600 Watts Sylvania Grolux
  • 1 balastre 600 Watts ETI classe 2 + cablage + prise électrique
  • 1 réflecteur cooltube Primaklima diamètre 150
    
  • 2 easy-roller afin d’ajuster la hauteur de votre lampe
  • 2 multiprises
  • 3 programmateurs journalier
• Gestion du climat
  • 1 thermomètre / hygromètre à sonde
  • 1 extracteur d air d’une capacité minimum de 600 m3/h
  • 1 extracteur 385 m3/h (ce sera l’intracteur)
  • 1 filtre à charbons 600 m3/h (pour les odeurs)
  • 1 gaine diametre 150mm
  • 1 gaine diamètre 125mm
  • 4 colliers de serrage pour les gaines
  • 2 ventilateurs plats pour brasser et mixer l’air au niveau de vos plantes.
  • 1 ventilateur à pince pour brasser l’humidité
  • 1 humidificateur ultrasonic 3 (ou 5) têtes avec son flotteur
• Matériel de culture
  • 6 pots d’environ 20cm x 20cm de 11 litres
  • 6 coupelles de recupération
  • 1 sac de terreau Bat Special 50 litres
  • 1 sac de Canna Coco 50 lt
  • 1 gamme d'engrais complète
    
  • 1 testeur de PH, de la marque Hanna par exemple
  • Sachets de PH up et PH down
  • 1 microscope 60x Lumagny

Dans cet exemple nous utiliserons une tente de culture de 1m20 x 1m20 et d’environ 2m de hauteur.

Le plus simple pour la monter est de suivre la notice expliquative et nous vous conseillons également de vérifier que toutes les pièces sont présentes. La principe de montage est très simple et fonctionne comme les tentes de camping.

Attention : Vérifiez que le haut soit en haut, en aucun cas la bache doit forcée.

La tente contient toute l’armature nécessaire pour attacher les différents accessoires dont vous aurez besoin (lampe, extracteur, ventilateur…).

Votre espace de culture devra toujours être propre afin d’éliminer tous risques de contaminations.

Etape 1 : La tente de culture

Le cannabis est une plante qui dégage une odeur très forte, surtout en période de fin de floraison.

Les odeurs de notre plante font souvent partie des plaisirs du cultivateur, les odeurs varient d'une variété à l'autre et certaines ont une odeur vraiment très importante.

En revanche c'est un facteur que nous devons contrôler pour ne pas incommoder nos voisins ou attirer les curieux. Il existe plusieurs méthodes pour contrôler les odeurs mais nous n'évoquerons dans ce guide que celle utilisant un filtre à charbon et nous traiterons des autres solutions dans un guide dédié.

Le principe est relativement simple : le filtre à charbon est branché au départ du système d'extraction, ainsi tout l'air extrait de notre espace de culture passe par lui et est "nettoyé" en odeur. Il ressort ainsi sans odeur.

Attention : Vous devez adapter votre filtre à charbon à votre extracteur et le changer toutes les 3 ou 4 récoltes.

Etape 2 : Le filtre à charbon

Nous vous conseillons d'installer le filtre en charbon en premier parce que c'est un objet relativement lourd et que les manipulations seront difficiles si votre tente contient déjà du matériel (lampe, pots...).

Vous devrez l'attacher en haut de votre tente directement aux barres de l'armature. Vérifiez qu'il soit solidement attaché et passez ensuite à l'étape suivante.

Une fois que votre filtre est installé vous pouvez fixer votre lumière, pour cela utiliser les barres de renforts horizontales en haut de votre tente. Si vous cultivez directement dans une pièce faites deux trous au plafond et attachez-y des crochets.

Dans les deux cas vous aurez besoin d’easy-roller pour respecter une hauteur minimum de 45 cm entre la cime de la plante et le réflecteur. Ce sont des accessoires qui vous permettent très facilement de régler la hauteur de votre lampe. Vous pouvez aussi utiliser des petites chaines (vous en trouverez facilement dans les magasins de bricolage).

Etape 3 : La lumière

Dans ce guide nous utiliserons une réflecteur Cool Tube ainsi qu'une ampoule HPS de 600w, il s'agit d'un réflecteur sur lequel vous pouvez brancher vos gaines d'extraction en entrée et en sortie afin d'évacuer l'air chaud de votre lampe directement.

Pour attacher et brancher votre lampe suivez les étapes :

Il est possible que selon votre modèle de balastre ou de réflecteur vous deviez réaliser le branchement électrique, la plupart des modèles disposent de notice explicative et de nombreuses vidéos existent sur internet pour vous expliquer les manipulations, nous reviendrons sur cet aspect dans un guide plus spécifique.

Nous vous rappelons que votre lampe doit être située le plus près possible de vos plantes pour ne pas qu’elle « s’étire » vers le haut, mais pas trop près pour éviter de les sécher. Le thermomètre vous permettra de voir la température présente dans la pièce qui ne devra pas dépasser les 26° - 28° au maximum.

Maintenant que nous avons fixé la lampe et l'avons relié au filtre à charbon nous allons installer les extracteurs et les ventilateurs.

Il est important de bien comprendre les bases de la gestion climatique car ce sont ces critères qui détermineront la qualité et la quantité de votre récolte.

Les principes sont assez simples : l'air chaud monte tandis que l'air froid reste en bas et vous devez renouveler votre air régulièrement pour offrir un taux de Co2 correct à vos plantes. C'est grâce à la ventilation et aux intracteurs et extracteurs que vous arriverez à contrôler votre climat.

Vous devez tout d’abord fixer un extracteur en hauteur et le relier à la gaine de sortie du cool-tube. Si vous utilisez un autre réflecteur qu’un cool-tube le principe est le même à ceci près que vous relierez directement avec la gaine le filtre à charbon à votre extracteur (sans passer par le cool-tube). Essayez de ne pas utiliser des gaines trop longues, celles-ci perdent de leur efficacité au bout de 3 ou 4 mètres.

Attention au sens de circulation de l’air, il rentre d’un côté et sort par l’autre, son but étant d’absorber l’air chaud généré par la lampe ainsi que les odeurs dégagées par les plantes jusqu’à l’extérieur de la chambre de culture.

 Etape 4 : L'extraction de l'air chaud et usé

Maintenant que nous avons vu comment enlever la chaleur et l’air « usagé » nous allons brancher l’autre extracteur afin de faire rentrer de l’air « frais » et « neuf » dans notre espace de culture.

Pour cela attachez l’extracteur où vous voulez à l’extérieur de votre espace de culture et reliez sa sortie via une gaine à l’intérieur de votre tente (ou pièce), vous pouvez également rajouter un filtre à pollen pour éviter les contaminations extérieures.

Un bon brassage de l'air permet une bonne évacuation de l'air chaud et un meilleur renouvellement de l’air : pour cela nous allons installer deux ventilateurs que nous placerons dans les angles opposés de l'armoire. Ceux qui nous utiliserons sont relativement petits mais très efficaces et surtout dotés de pince qui nous permettent de les attacher à la bonne hauteur (le haut de vos plantes).

Attention : Il existe différentes "puissances" d'extraction adaptées à vos conditions (taille de la pièce, nombre de lampes...). Nous reviendrons là dessus lors d'un guide ultérieur. Sachez que d'une façon générale il est important que l'extraction de chaleur soit plus forte que l'intraction.

Etape 5 : L'intraction de l'air frais

Il ne nous reste plus qu’à placer nos pots sous la lampe et notre installation sera finie. Nous pouvons maintenant commencer la culture à proprement parler.

Etape 6 : Installation complète

Comme évoqué dans la première partie du dossier nous utiliserons des graines 100% femelles afin d’éviter d’avoir en enlever les mâles par la suite.

Nous utiliserons ici une technique simple et efficace pour faire germer. Pour cela vous devez disposer de :

• 2 assiettes creuses
• du sopalin
• du papier celophane
• 6 petits pots de 0.23 litres d’environ 6cm x 6cm
• la terre pour remplir ces petits pots

Procédez ensuite comme suit :

1) Placez 8 feuilles de sopalin dans une assiette et mouillez-les correctement.
2) Placez vos graines de cannabis dessus.
3) Prenez 8 feuilles de sopalin et placez-les dessus vos graines.
4) Mouillez le tout de façon abondante avec de l'eau tiède.
5) Placez la seconde assiette creuse par-dessus le tout pour les maintenir dans l'obscurité.
6) Placez le tout au dessus d'une source de chaleur pour générer une condensation.

Garder le tout dans l'obscurité à température minimum de 25 ºc et une humidité minimum de 80 %.

Penser à humidifier régulièrement le sopalin sans noyer les graines pour éviter tous types de moisissure.

Vos graines devraient germer entre 12h et 72h.

On voit qu’une graine a germé quand la plante (racine) commence à sortir de la graine et que la coquille s’est ouverte.

Une fois la graine éclose, il faut la placer dans la terre avant que la pigmentation verte (chloroplaste) n'apparaisse sur les premières ébauches de feuilles.

Pour cela replissez vos petits pots avec de la terre et humidifiez bien légèrement le tout. Faites ensuite un petit trou de 2 à 3mm de profondeur (maximum 5mm) et placez votre graines à l’intérieur et recouvrez de terre.

Le germe est prévu naturellement pour effectuer un demi-tour, donc si le germe ne dépasse qu’un peu mettez-le vers le haut alors que s’il mesure déjà 2 cm ou plus mettez-le vers le bas.

Placez vos petits pots sous votre lampe dans votre espace de culture en veillant à garder la lumière allumée 18h / jour. Au bout de quelques jours votre plante sortira de terre et vous verrez apparaître les premières feuilles.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la germination des graines de cannabis vous pouvez consulter notre guide sur la germination.

La croissance est la première phase de vie de la plante. C'est pendant cette période qu'elle s'enracine et grandit.

Important :Il faut ici noter une différence entre les cannabis automatiques et les cannabis féminisés : les variétés à autofloraison se mettront automatiquement à fleurir sans que vous ayez à changer la durée du cycle lumineux alors que les variétés féminisées commenceront à fleurir deux à trois semaines après le passage à 12h de jour / 12h de nuit.

La durée d'éclairage est ici de 18h par jour.

Pour cet exemple nous sommes partis du principe que nous cultiverons 6 plantes féminisées ou 12 plantes à floraison automatique sous notre lampe HPS 600w.

Nos petits pots sont déjà sous la lampe, nous allons maintenir nos plantes à l'intérieur de ceux-ci pendant environs deux semaines afin d’optimiser le développement des racines avant des les transplanter dans leurs pots définitifs.

Vous pouvez commencer à utiliser dès maintenant un engrais spécial pour les racines (rhizotonic par exemple). Comme évoqué plus haut dans ce guide il est important de faire attention à ne pas trop arroser et à ne pas sur-engraisser vos plantes.

Au bout d’environ 2 semaines les racines de nos plantes sont suffisamment développées et nous pouvons les transplanter dans leurs pots définitifs, ceux de 11 litres.

Pour effectuer correctement votre transplantation vous devez laisser sécher vos petits pots afin de pouvoir les retourner sans que la terre ne s’effrite.

Remplissez vos pots de 11 litres avec votre mix de substrat (66% terreau Bat Special + 33% Canna coco) et arrosez-les légèrement. Faites ensuite un trou au milieu d’une taille équivalente à la taille du petit pot.

Prenez ensuite votre pot, coincez la plante entre deux doigts et retourner le pot, la terre devrait se détacher d’un bloc et vous devriez voir un nombre important de racine. Si la terre ne se détache pas automatiquement tapez doucement à l’arrière du pot.

Une fois que vous avez détaché votre plante du pot il ne vous reste plus qu’à la mettre dans le trou créé avant dans votre grand pot.

Recouvrez le tout de coco sans tasser et enfin pulvérisez de l'eau de manière à humidifier.

A ce stade nous sommes toujours dans un cycle lumineux de 18h / jour et notre plante devrait mesurer environ 10cm de hauteur.

Continuez à laisser pousser votre plante, à régler votre lampe et vos engrais afin d’optimiser sa croissance. Une plante bien cultivée n’est pas une plante qui est grande mais une plante dont le nombre d’étages est important. Chaque étage deviendra une branche par la suite et c’est sur celles-ci que les fleurs apparaîtront.

Nous reviendrons plus en détail sur la phase de croissance du cannabis dans un guide dédié.

La floraison est la seconde et dernière phase de vie de la plante de cannabis. C'est pendant la floraison qu'elle développe ses fleurs, celles que nous fumerons et dégusterons une fois séchées. La floraison dure en moyenne entre 7 et 10 semaines, porfois plus en fonction des variétés, en effet certaines Sativa peuvent mettre jusqu’à 14 semaines pour fleurir alors que pour certaines Indica 7 semaines seront suffisantes.

Nous vous conseillons de passer en floraison quand la plante mesure entre 20 et 25 cm. En effet, les plantes peuvent prendre trois fois leur taille pendant la floraison et la lumière ne pénètre pas de plus de 60 à 80 cm dans les plantes.

Pour les variétés de cannabis à floraison automatique vous n'avez pas à modifier le cycle lumineux pour déclencher la floraison. En effet celle-ci se déclenchera toute seule au bout d'environ 3 à 5 semaines.
Pour les variétés de cannabis féminisées vous devrez déclencher la floraison en modifiant le cycle lumineux à 12h / jour.

Vous verrez apparaître les premiers filaments blancs au bout d’une à deux semaines environ. C’est le début des fleurs et des futures têtes que vous récolterez.

Pendant la période du début de floraison les plantes grandissent particulièrement vite, c'est le stretch. La plante peut prendre plusieurs fois sa taille mais la croissance se ralentira par la suite.

N’oubliez pas d’adapter régulièrement vos arrosages et le type d’engrais que vous utilisez. Une plante en début de floraison n’aura pas les mêmes besoins qu’une plante en fin de floraison, sachez que les plantes en milieu et fin de floraison ont logiquement besoin d'arrosage plus important (en quantité d'eau, pas en fréquence).

Important : Afin d'éviter tout risque de moisissure vous devrez aussi faire attention à baisser l’humidité de votre tente au fur et à mesure que la plante se développe. Pour cela il suffit généralement d’augmenter la puissance de l’extraction et le débit de ventilation, ou d'arrêter tout simplement votre humidificateur.

Vous serez peut être aussi amené à tailler vos plantes. Il existe différentes méthodes de taille très importantes pour contrôler la hauteur ou augmenter les récoltes. Nous ne traiterons pas de la taille dans ce dossier destiné aux débutants. Sachez cependant qu’une branche qui comporte peu de nœuds et / ou qui ne voit pas la lumière (celles du bas en générale) n’est pas utile et risque de consommer des ressources inutilement à la plante et donc pénaliser les « bonnes » têtes. Vous pouvez donc les couper proprement avec un ciseaux stérilisé. Nous reviendrons sur cet aspect lors d'un prochaine guide.

La durée réelle de la floraison dépend de la génétique utilisée, vous pouvez vous fier aux données fournies par le fabriquant mais celles ci sont quelques fois "commerciales" et ne réflètent par forcemment la réalité. Une technique très efficace et très fiable pour savoir exactement quand récolter consiste à observer les trichomes (les filaments qui recouvrent vos fleurs) à l’aide d’un microscope. S’ils vont du blanc au marron un peu orangé, il est temps de couper votre plante. L’observation se fait idéalement avec une bonne loupe ou un microscope d’appoint.

Il est très important d’arrêter tout apport d’engrais au minimum 15 jours avant la récolte afin de ne pas gâcher le goût et les effets de votre récolte : c'est le rinçage.

Une fois que vous avez bien rincé vos plantes et que les trichomes sont blanc - orangé alors vous pouvez couper vos plantes de cannabis pour les faire sécher.

A la fin de la floraison et pendant la phase de rinçage les feuilles des plantes deviennent bien souvent jaunes - orangées. C'est tout à fait normal, c'est la sénescence. Il n'y a rien d'anormal ou d'inquiétant là dedans, il s'agit tout simplement du la manifestation biologique de la fin de vie de la plante.

Important : Ne pas se précipiter pour récolter. Combien de cultivateurs ont tout simplement gâché leur récolte par excitation ou pour gagner deux jours ? Faire pousser du cannabis est un travail qui nécessite de la patience.

Pour bien faire sécher votre marijuana vous devez disposer d’un espace avec une humidité relative de 45 à 50 % , dans le noir et bien ventilé.

Il y a 3 étapes pour obtenir un bon séchage :

• La manucure
• Le séchage
• L'affinage, ou curing

La manucure

La première étape consistera à enlever tout ce que nous ne consommerons pas. Nous couperons donc les grandes feuilles que nous jetterons directement parce que nous ne pouvons rien en faire.

Ensuite coupez les feuilles de tailles moyennes recouvertes de cristaux (THC). Vous pourrez les utiliser pour cuisiner en confectionnant votre propre beurre de Marrakech.

Et enfin coupez les petites feuilles présentes sur les têtes et mettez-les de côté car vous pourrez réaliser par la suite des extractions, c’est-à-dire du hash.

Vous pouvez également faire la manucure des petites feuilles après séchage, elle sera facilitée mais le goût risque de tirer un peu plus vers le « vert ».

L'étape de la manucure est relativement longue. Vous devrez aussi peut être utilisé des gants en plastique fin afin de ne pas avoir les doigts plein de résine et passer longtemps à les nettoyer

Le séchage

Maintenant que vous avez manucuré votre plante vous avez presque terminé.

Vous devez maintenant suspendre vos branches à l’envers en évitant bien qu’elle se touche afin d’éviter tout risque de moisissures dans une pièce noire et bien ventilée. La température doit être relativement faible : entre 16 et 21° avec une humidité située entre 50% et 60%.

Le cannabis perd une part très importante de son poids au moment du séchage. Ce poids est variable en fonction de différents critères (densité des têtes, type de culture…) et peut aller jusqu’à 50%.

Pour savoir si votre herbe est bien sèche essayez de prendre une branche et de la plier. Si elle casse d’un coup, dans un craquement, alors votre herbe est sèche.

Le curing ou affinage

Même si votre herbe a l’air sèche il reste encore de l’humidité à l’intérieur. Cette humidité altère le goût de l’herbe et pour avoir un très bon cannabis il faut l’évacuer.

Insérez vos têtes dans des boites en bois ou dans des bocaux hermétiques en verre (style bocal à confiture avec un caoutchouc) mais ne remplissez pas entièrement vos pots. Evitez les récipients en plastique qui altèrent le goût.

Fermez vos pots et ouvrez-les pendant quelques minutes par jour. Secouez un peu et vérifiez qu’une odeur de moisi n’apparait pas. Le risque de moisissure est encore présent. Le premier jour vous devrez ouvrir vos pots plusieurs fois. Au fil des jours suivants ouvrez vos pots de moins en moins mais plusieurs fois par jour. Votre cannabis sera consommable deux semaines après le début de l’affinage.

Continuez cette opération encore deux ou trois semaines en ouvrant le pot une seule fois par jour. Vous pourrez ensuite le conserver dans votre frigo par exemple, ou dans un endroit frais. Le mieux étant de conserver l’herbe sous vide.

Cette opération est relativement longue pour être parfaitement réalisée mais c’est elle qui permet d’avoir un cannabis de bonne qualité. Ce critère est d’ailleurs écrit dans certains clubs sociaux en Espagne pour que le consommateur sache depuis quand l’herbe est sèche.

Voilà !
Vous avez fini votre première récolte. Vous pouvez maintenant essayer d'autres techniques pour découvrir et progresser dans le monde du cannabis, comme les techniques de taille, les différents type de lumière…